Faute d'avoir tenté le col de Cachi à vélo, nous tenions cependant à faire un dernier tour avec notre Pino pour conclure ce voyage et nous rappeler les sensations de liberté que procure le cyclotourisme. Nous n'avions pas envie non plus d'avoir "traîné" les cartons de notre tandem pour rien en Argentine ;-).
Il nous reste une fenêtre de 3 jours avant de tout remballer pour Buenos Aires. Nous avions trouvé la route 68 pour Cafayate tellement folle lors de notre road trip (cf poste plus bas) que nous décidons de la refaire à vélo. De plus ces 200 kms de route sont goudronnés et sans difficulté majeure, car on passe graduellement d'un plateau de 1100 m à un autre à 1600 m sans cols. Parfait pour se faire plaisir et finir en beauté tout en s' impregnant mieux des paysages magnifiques !
La sortie de la grosse agglomération de Salta et son traffic de jungle (c'est l'anarchie au volant) se passe mieux que prévu.
Nous redécouvrons la joie de gens qui nous saluent et nous sourient au passage... tellement plus convivial et chaleureux qu'en voiture.
Manue avait une grosse appréhension de reprendre le vélo avec tous les chiens que nous voyons en liberté en Argentine, sa phobie due aux mauvaises expériences en Nouvelle-Calédonie restant sous jacente à vélo. Finalement, hormis un chien qui nous coursera, tous les autres que nous croiserons resteront tranquilles. Ces chiens de quartiers sans maître et véritable maison à garder, seront soient appeurés ou intrigués par le vélo, soient ils ne feront même pas cas de nous ;-).
Après quelques heures de pédalage nous retrouvons aussi le plaisir des rencontres spontanées. A midi nous discuterons avec la police municipale à VTT dans un petit village. Un d'eux pensait même qu'on avait un moteur dans le tandem :-).
Puis l'après-midi nous découvrons que la région regorgent de jolies perruches vertes que nous n'avions même pas vu en voiture.
Ce pemier soir, après avoir questionné les habitants d'un petit village sur les possibilités de dormir après nos 85 kms de route, nous trouverons contre toute attente un camping municipal rudimentaire mais encore ouvert où planter la tente. Nous serons les seuls dans le camping ... ça caille déjà à 19h, mais nous sommes contents de trouver ce petit village pour notre première nuit de camping en Argentine. Le décor est planté, ce sont deux hommes de "Radio Municipal" qui nous accueillent. On aurait ouvert la porte de la radio et rencontré Le Ché derrière, que ça ne nous aurait pas surpris lol...
Des gones viennent jouer au foot à côté de nous et en fond sonore nous aurons les hauts-parleurs de l'église qui retransmettent dans tout le village les chants et louanges des femmes qui célèbreront toute la soirée... bienvenue en Amérique du Sud.
Le réveil du matin est un peu plus dur... on a eu bien froid et découvrons que la tente et la bâche couvrant le vélo sont gelées. Du coup nous mettons un peu de temps à décoller. Arrêt obligatoire dans une échoppe pour acheter de l'eau en bouteille (nous n'en aurons probablement pas avant 115 kms) et un fromage de chèvre local pour midi ;-).
La route d'aujourd'hui s'annonce belle à travers les montagnes et les canyons et en effet ce fut un régal de la faire à vélo. Peu de vent, grand ciel bleu, les photos parlent d'elles-mêmes. Ce fut un réel plaisir. Nous ne sommes pas les seuls à vélo, nous rencontrons une cyclotouriste allemande en sens inverse, seule, qui souhaite rejoindre la Bolivie à vélo depuis le Sud de l'Argentine.
Nous ne parviendrons pas à atteindre Cafayate le soir même, nous nous y attendions vu la distance. Nous devons trouver un bivouac sauvage dans le parc national. Nous décidons de nous éloigner des regards et de la route en nous enfilant dans une vallée. Nos yeux sont rivés sur le sol pour éviter les épines (nous sommes entourés de cactus) et les cailloux tranchants sur les roues. Nous trouvons enfin un endroit en contrefort d'un petit canyon où nous semblons un peu plus à l'abri du vent qui se lève. Il était temps le soleil se couche. Deux chèvres, appartenant sûrement à quelqu'un, nous accueillent dans ce désert de pierres aride avant de continuer leur route.
Nous nous répartissons les tâches entre cuisine et montage du campement pour aller plus vite. Manque de bol, avant d'avoir eu le temps de planter les sardines, la tente s' envole et finit sur un cactus :-( et hop des trous supplémentaires !! Après avoir enlevé les épines nous sommes contraints de finir de cuisiner et de manger à la frontale :-)
Dernière anecdote du soir, deux yeux brillent dans le noir et rode autour du campement... heureusement ce n'est pas un puma lol ça semble plus petit. Alex essaye de s' en rapprocher et découvre finalement que nous sommes sur le territoire d'un gros renard gris. Décidémment une soirée pleine de surprises sous un ciel étoilé incroyable et dans un endroit magique. Sûrement un de nos plus beaux campings sauvages et vraiment chouette pour notre ultime nuit en bivouac de notre voyage !
Le lendemain, après une nuit bien fraîche nous voilà repartis pour les 30 derniers kilomètres. Arrivés à Cafayate nous trouvons un bus qui nous ramène sur Salta. Le tandem est accepté (moyennant finance bien sûr...) sans difficultés et sans cartons. Nous aurons à peine besoin de le démonter, un vrai bonheur !
Le froid ne nous aurait pas encouragé à rester plus longtemps à vélo en Argentine, mais ces 3 jours ont été pour nous un bon retour aux sources de notre voyage et une belle fin ! Vive le voyage à vélo (enfin hormis en fin d'automne et hiver :-) ) !!
Il nous reste une fenêtre de 3 jours avant de tout remballer pour Buenos Aires. Nous avions trouvé la route 68 pour Cafayate tellement folle lors de notre road trip (cf poste plus bas) que nous décidons de la refaire à vélo. De plus ces 200 kms de route sont goudronnés et sans difficulté majeure, car on passe graduellement d'un plateau de 1100 m à un autre à 1600 m sans cols. Parfait pour se faire plaisir et finir en beauté tout en s' impregnant mieux des paysages magnifiques !
La sortie de la grosse agglomération de Salta et son traffic de jungle (c'est l'anarchie au volant) se passe mieux que prévu.
Nous redécouvrons la joie de gens qui nous saluent et nous sourient au passage... tellement plus convivial et chaleureux qu'en voiture.
Manue avait une grosse appréhension de reprendre le vélo avec tous les chiens que nous voyons en liberté en Argentine, sa phobie due aux mauvaises expériences en Nouvelle-Calédonie restant sous jacente à vélo. Finalement, hormis un chien qui nous coursera, tous les autres que nous croiserons resteront tranquilles. Ces chiens de quartiers sans maître et véritable maison à garder, seront soient appeurés ou intrigués par le vélo, soient ils ne feront même pas cas de nous ;-).
Après quelques heures de pédalage nous retrouvons aussi le plaisir des rencontres spontanées. A midi nous discuterons avec la police municipale à VTT dans un petit village. Un d'eux pensait même qu'on avait un moteur dans le tandem :-).
Puis l'après-midi nous découvrons que la région regorgent de jolies perruches vertes que nous n'avions même pas vu en voiture.
Ce pemier soir, après avoir questionné les habitants d'un petit village sur les possibilités de dormir après nos 85 kms de route, nous trouverons contre toute attente un camping municipal rudimentaire mais encore ouvert où planter la tente. Nous serons les seuls dans le camping ... ça caille déjà à 19h, mais nous sommes contents de trouver ce petit village pour notre première nuit de camping en Argentine. Le décor est planté, ce sont deux hommes de "Radio Municipal" qui nous accueillent. On aurait ouvert la porte de la radio et rencontré Le Ché derrière, que ça ne nous aurait pas surpris lol...
Des gones viennent jouer au foot à côté de nous et en fond sonore nous aurons les hauts-parleurs de l'église qui retransmettent dans tout le village les chants et louanges des femmes qui célèbreront toute la soirée... bienvenue en Amérique du Sud.
Le réveil du matin est un peu plus dur... on a eu bien froid et découvrons que la tente et la bâche couvrant le vélo sont gelées. Du coup nous mettons un peu de temps à décoller. Arrêt obligatoire dans une échoppe pour acheter de l'eau en bouteille (nous n'en aurons probablement pas avant 115 kms) et un fromage de chèvre local pour midi ;-).
La route d'aujourd'hui s'annonce belle à travers les montagnes et les canyons et en effet ce fut un régal de la faire à vélo. Peu de vent, grand ciel bleu, les photos parlent d'elles-mêmes. Ce fut un réel plaisir. Nous ne sommes pas les seuls à vélo, nous rencontrons une cyclotouriste allemande en sens inverse, seule, qui souhaite rejoindre la Bolivie à vélo depuis le Sud de l'Argentine.
Nous ne parviendrons pas à atteindre Cafayate le soir même, nous nous y attendions vu la distance. Nous devons trouver un bivouac sauvage dans le parc national. Nous décidons de nous éloigner des regards et de la route en nous enfilant dans une vallée. Nos yeux sont rivés sur le sol pour éviter les épines (nous sommes entourés de cactus) et les cailloux tranchants sur les roues. Nous trouvons enfin un endroit en contrefort d'un petit canyon où nous semblons un peu plus à l'abri du vent qui se lève. Il était temps le soleil se couche. Deux chèvres, appartenant sûrement à quelqu'un, nous accueillent dans ce désert de pierres aride avant de continuer leur route.
Nous nous répartissons les tâches entre cuisine et montage du campement pour aller plus vite. Manque de bol, avant d'avoir eu le temps de planter les sardines, la tente s' envole et finit sur un cactus :-( et hop des trous supplémentaires !! Après avoir enlevé les épines nous sommes contraints de finir de cuisiner et de manger à la frontale :-)
Dernière anecdote du soir, deux yeux brillent dans le noir et rode autour du campement... heureusement ce n'est pas un puma lol ça semble plus petit. Alex essaye de s' en rapprocher et découvre finalement que nous sommes sur le territoire d'un gros renard gris. Décidémment une soirée pleine de surprises sous un ciel étoilé incroyable et dans un endroit magique. Sûrement un de nos plus beaux campings sauvages et vraiment chouette pour notre ultime nuit en bivouac de notre voyage !
Le lendemain, après une nuit bien fraîche nous voilà repartis pour les 30 derniers kilomètres. Arrivés à Cafayate nous trouvons un bus qui nous ramène sur Salta. Le tandem est accepté (moyennant finance bien sûr...) sans difficultés et sans cartons. Nous aurons à peine besoin de le démonter, un vrai bonheur !
Le froid ne nous aurait pas encouragé à rester plus longtemps à vélo en Argentine, mais ces 3 jours ont été pour nous un bon retour aux sources de notre voyage et une belle fin ! Vive le voyage à vélo (enfin hormis en fin d'automne et hiver :-) ) !!