Mardi matin, nous nous levons très tôt, à 3h20 du matin, pour pouvoir partir à la fraîche à 5h car un gros challenge nous attend aujourd’hui. Nous devons traverser sur la côte Est en passant par les routes dites transversales, c’est-à-dire qui traversent la chaîne montagneuse qui parcoure tout le centre de l’île. Les locaux nous ont prévenus maintes fois : la route est en mauvaise état, abrupte et dangereuse. Nous appréhendons donc un peu cette journée.
Nous avons décidé, suivant le conseil des locaux, de laisser la côte ouest pour la côte est, car la première est faite essentiellement de plaines arides où sévit la sécheresse et cela devient rapidement intenable à vélo. La seconde est plus humide, plus ombragée et plus incroyable selon les dires, et il paraît que ce sera plus facile à vélo.
Nous roulons déjà 2 heures jusqu’au pied du col. Puis nous attaquons la grimpette du col des roussettes. Finalement nous ne galérons pas trop a le gravir et ne l’avons pas trouvé si terrible que cela ! Nous profitons de jolis points de vue sur cette chaîne montagneuse ! Nous parvenons à faire 95 kilomètres pour parvenir au 1er camping, nous avons passé une bonne partie de la journée les fesses sur le vélo !
Nous découvrons progressivement les premières tribus kanaks, plus visibles et plus nombreuses du côté est. Les kanaks sont plutôt accueillants et souriants ! La vie à l’air plutôt paisible, beaucoup vivant encore de chasse et de pêche. Le Bonjour est sur toutes les lèvres ! Certains nous applaudissent au bord des routes, ça nous fait drôle, nous n’avons pas l’habitude !
Le problème pour les jeunes est la consommation excessive de cannabis et d’alcool qui engendre quelques ennuis... Ces mêmes jeunes se donnent un style un peu provocateur, ce qui entraîne une méfiance de premier abord, mais nous brisons la glace en leur disant bonjour.
Il nous faudra quelques temps pour assimiler cette culture très différente, qui a su, pour l’instant, résister à la mondialisation et à l’individualisme.
Après cette journée sportive, nous nous arrêtons dormir dans notre premier camping kanak. L’équipement y est rudimentaire, comme beaucoup de campings en Nouvelle-Calédonie.
Les campings sont peu nombreux, nous devons donc établir notre itinéraire en fonction de ceux-ci. Certaines journées de pédalage seront donc plus intenses que d’autres. Le camping sauvage est difficilement réalisable sur cette île, la végétation étant dense, et chaque parcelle appartenant à quelqu’un. Les locaux eux-mêmes nous déconseillent de le faire sans avoir l’accord des tribus.
Nous profitons de nos premières journées sur la côte est, avec des campings en bord de mer. L’air est moins sec de ce côté. La végétation est luxuriante, les tribus ont parfois de magnifiques jardins !
La mer est un peu plus agitée de ce côté, mais réserve aussi de belles surprises.
Alex a pu aller mettre en pratique son niveau 1 de plongée.
Autre petit problème que nous rencontrons ici après les moustiques, c'est celui des chiens en liberté des tribus… l’autre jour, 3 molosses sont descendus de la colline et se sont mis à nous courser ! On ne faisait pas les malins ! Ils ont fini par se stopper après une certaine distance. Depuis Manue tient un bâton dans sa main sur le vélo. Nous l’avons tester en le levant en direction d’autres chiens qui avaient la même envie, ça a fonctionné dans l’ensemble…