Après Bled, nous avons repris notre chemin à nouveau dans les belles montagnes de Slovénie, sans 2ème plateau, n’ayant pas trouvé de réparateur pour le moment.
Notre bel objectif de la fin de journée était de gravir un col, mais le col le plus dur que nous ayons fait dans cette aventure !
Il s’agit du col de Vrsic, 12 kms d’ascension, le plus haut col de Slovénie.
Après une journée plus difficile que prévue (Départ plus tardif que l’on voulait initialement, piste cyclable conseillée par des gens à la dernière minute difficile à trouver avec un démarrage dans la boue et glissade dans celle-ci ; résultat : sacoches tartinées de boue que nous devrons nettoyer dans la rivière pendant la pause déjeuner), nous qui nous étions remis d’équerre physiquement, moralement et «matériellement » parlant, on reprend un petit coup de rappel qu’un voyage c'est plein d’imprévus et pas tout le temps facile...
Après un peu plus de 40 kms à remonter une vallée, nous n’avons débuté l’ascension du col qu’à 16h, mais nous voulions quand même prendre le risque de le grimper ce mardi à cette heure tardive, car la météo annonçait de la pluie toute la journée du mercredi et du jeudi.
Le début du col était correct, mais la fin était vraiment difficile ! Nous avons reçu beaucoup d’encouragements tout au long de la montée, les gens étant surpris qu’on affronte ce col difficile en tandem chargé !
Le cadre était magnifique ! Nous ne pensions pas taquiner de si près les barres rocheuses que nous voyions de très loin depuis le bas du col.
Malheureusement les photos ne rendent pas ce qu’on a vécu… nous n'avons pas pu prendre le temps d'en faire plus et la lumière était déjà faible…
Certains pourcentages étaient trop élevés pour nous, nous avons malheureusement du mettre plusieurs fois le pied à terre.
Nous sommes tant bien que mal arrivés en haut du sommet à 1611 mètres d’altitude après 25 virages et 810 mètres de dénivelé ! 2h30 d’ascension, arrivée à 18h30, à peine 10 degrés, complètement lessivés et 30 minutes avant le coucher du soleil ! Il nous faut vite basculer de l’autre côté et descendre dans la vallée pour planter la tente avant la nuit.
Mais la pente est trop raide, le col est encore plus abrupte de l’autre versant. Nos freins commencent à sentir le chaud. Nous devons nous arrêter tout les 2 kms maximum dans la descente quelques minutes pour ne pas les endommager, les refroidir, et surtout s’éviter des frayeurs de panne de freins dans une descente critique.
Finalement nous réussirons à planter la tente sur une bute non loin d’une rivière vraiment juste juste juste avant la nuit ! Pas sûr que le « plantage » de tente était autorisé mais pas vraiment le choix de toute façon. Une bonne nuit de sommeil après ce nouveau beau défi réussi !