Nos jeunes hôtes ultra dynamiques de 26 ans, ont terminé assez récemment leurs études et se préparent eux aussi pour un voyage à vélo depuis l'Asie jusqu’à l'Europe avec un départ prévu en mai. Nous plantons la tente dans leur jardin, et bénéficions d’une superbe vue depuis leur maison. Bryony et James ont été tops, ils nous ont permis de rester 3 nuits chez eux. Or, nous avions grand besoin de juste nous poser (et oui quelques fois la sédentarité nous manque un peu...) quelques jours, pour gérer notamment des questions administratives. Et cela nous a évité deux jours de temps plus que maussade, avec une pluie non stop le premier jour et une température assez froide. Nous avons pu prendre également le temps de visiter les 2 musées gratuits de la ville (en Nouvelle-Zélande, plusieurs musées ont l’avantage d’être gratuits) qui retracent l’évolution des animaux, la culture Maori et du Pacifique, mais aussi l’arrivée des premiers migrants et des chercheurs d’or associés à la création et l’expansion de la ville de Dunedin.
Nous partons ensuite pour notre dernière semaine de vélo sur l’île du sud (ce qui fera 5 semaines de pédalage en tout) direction le Sud Sud de la Nouvelle-Zélande : la région des Catlins.
Nous commençons par la visite de « tunnel beach » : ce bel endroit, où les vagues s’écrasent contre les falaises, comporte une petite plage cachée entre les falaises qui n’était pas accessible à pied… un Kiwi souhaitait que ses filles puissent se baigner à l’abri des regards indiscrets de la gente masculine. Pour ce faire, cet homme a creusé lui-même un tunnel dans la falaise et taillé des escaliers pour pouvoir accéder à cette fameuse plage !
Nos premiers jours de pédalage sont poursuivis par le froid, avec du gel dans la nuit. Puis, en arrivant dans la région des Catlins, nous trouvons un climat très humide, avec tout d’un coup un pic à 30 degrés et une chaleur très moite. Puis suivent à nouveau des jours avec quelques averses, rendant à nouveau la tâche difficile de sécher nos affaires dont la tente.
Vous l’aurez compris, le temps change très vite dans ce pays, le corps doit puiser pas mal d’énergie pour s’adapter à tous ces changements très subits.
Comme le temps est humide dans cette région en bord de côte, les paysages sont très différents de la région de l’Otago que nous avons traversée auparavant. Les plaines arides et désertiques, laissent places à des collines verdoyantes se jetant dans la mer, remplies de moutons : bien représentatif du cliché/carte postale que nous avons de la Nouvelle-Zélande. Nous avons le plaisir de retrouver de belles forêts humides aux arbres plus jolis les uns que les autres, où une multitude d’oiseaux vivent, et où se cachent de belles cascades.
Cette région très collineuse nous rappelle le pédalage en Tasmanie : montée/descente/montée descente…
Nous devons faire de nombreux stops et détours pour profiter de cette jolie région, qui comporte de très belles plages et baies avec parfois des noms rigolos : Kaka Point, Nuggets Point…
Une de ces baies nous a particulièrement plu : Curio Bay. D’un côté, cette baie comporte de belles falaises avec à ses pieds une forêt pétrifiée, et des pingouins y vivent : les pingouins aux « yeux » jaunes, reconnaissables par le bandeau jaune entourant leurs yeux (nous en avons vu un autre sur une autre péninsule). Ces créatures rares sont malheureusement menacées pour causes de leur habitat qui a réduit, d’une maladie qui les décime mais qui n’est pas élucidée à ce jour par la communauté scientifique, et par la pêche. Seuls 4 pingouins sont encore en vie sur cette baie… nous pourrons seulement en observer un de loin.
De l’autre côté de la baie, vivent les dauphins Hector, les mêmes petits dauphins que nous avions observés à Akaora (proche de Christchurch). Ces dauphins viennent parfois très proches du bord de la plage, ce qui permet de bien les observer dans leur habitat naturel. Nous avons pu les voir le soir de notre arrivée et le lendemain matin. Comme ils sont proches du bord, cela signifie donc que l’on peut tenter de nager avec eux et gratuitement ! Nous n’avons pas eu le temps le soir, nous devons manger et planter la tente si l’on veut voir les pingouins qui rentrent de la mer au crépuscule. Le matin, nous nous rendons à la plage vers 8h30, il fait froid et humide, seules 3 autres personnes sont sur la plage, mais les dauphins sont de nouveau là ! L’envie est trop forte, tampis s’il fait froid, que nous n’avons pas de combinaison de plongée et que l’eau n’est pas chaude ! On y va !
La règle à respecter pour laisser ces dauphins à leur état sauvage et ne pas empiéter sur leur tranquillité, est de rester tranquilles dans l’eau (difficile à faire avec les grosses vagues) et de les laisser venir à soi. S’ils ne viennent pas, c’est qu’ils n’ont pas envies, il ne faut pas tenter de nager après pour les rattraper. Également interdiction de les toucher bien entendu.
C’est notre moment de chance comme nous sommes les premiers baigneurs de la journée, avec 2 autres jeunes en même temps que nous. Les dauphins ont envie de jouer et de nous dire bonjour ! Ils se rapprochent progressivement de notre petit groupe, et nous montrent leurs jolies nageoires. Puis, 2 dauphins passent littéralement à 20 centimètres des jambes de Manue, puis peu après, un proche d’Alex. Magique ! Puis, ces petits dauphins nous font un petit show et font de jolis sauts dans l’eau juste à côté de nous, wahou !!! Cela nous permet d’appréhender un peu plus leurs formes et leurs couleurs. Les dauphins surfent à plusieurs dans les vagues avec une agilité incroyable, et sortent de la vague juste au bon moment avant d’être trop proche du bord.
Les dauphins nous ont fait l’honneur de rester un bon quart d’heure à proximité de notre groupe avant de s’éloigner plus loin. Même si ce fut un moment très furtif, ce fut juste incroyable de nager / patauger juste à côté d’eux ! Rêve de Manue réalisé ! Quelle joie ! :-)