Après quelques hésitations de financer une nouvelle traversée en bateau, nous optons pour y aller, car en plus il paraît que l’on peut voir des diables tasmaniens et des wombats… or Manue rêve d’en voir …
La traversée de 30 minutes a déjà été à elle seule un moment magique. Des dizaines de dauphins sont venus jouer autour du bateau ! Ils nous ont offert un véritable show en accomplissant de nombreux sauts et pirouettes ! Leur mascotte, un bébé dauphin participant lui-même au spectacle l nous étions tous subjugués à bord, poussant des ooooooooh, aaaaaaaaah, wouah comme des gosses ! :-D
Puis apparaît, de plus en plus net, l’île sauvage de Maria avec ses 2 pics couverts d’Eucalyptus et juste quelques baraques… pas de voitures, hormis les 2 pickup des rangers ! Pas de routes goudronnées, seulement des chemins… Pas de magasins… pas de ville….
Pour seules baraques, on trouve une ancienne cimenterie, un ancien commissariat, un ancien pénitencier transformé pour accueillir les quelques visiteurs de l’île, 3 sites pour camper répartis sur l’île, un petit musée, quelques ruines…. Passé cela, seules la nature et la vie sauvage sont là !
L’île a eu plein de vies, ce qui explique l’étrangeté des bâtiments. Elle a été tout d’abord centre pénitencier à l’époque de l’empire britannique , puis un entrepreneur italien a loué l’île pour y cultiver des vignobles, des vers à soie et installer un hôtel pour le tourisme qui débutait à cette époque de fin du 19ème siècle. Toutes ces activités ont cependant fait faillite. Puis c’est une cimenterie qui a été installée utilisant les falaises de fossiles de l’île mais qui n’était finalement pas d’assez bonne qualité. Suite à cela, seules 2 fermes subsistaient sur l’île, dont la ferme de français, site perdu au milieu de l’île où nous avons passé notre 2ème nuit. La localité s’appelle « The French Farms » et nous avions à cœur d’aller bivouaquer là-bas.
Enfin l’île a été rachetée par le gouvernement pour en faire un parc national et une réserve pour protéger la vie sauvage. Ce qui donne ce côté unique à cette île !
Dernièrement, l’île a été choisie comme lieu de réintroduction des diables sains de Tasmanie en voie de disparition. Une tumeur est à l’origine du fléau qui décime drastiquement la population du Tasman Devil. Ce serait un vrai drame pour la Tasmanie de perdre cet animal endémique.
À notre arrivée, nous avons de suite été saisis par l’atmosphère particulier de Maria. Nous avons bénéficié d’une lumière exceptionnelle en cette fin de journée, qui a rendu notre promenade magique… des plaines arides avec des kangourous forestiers en balade, aux fossiles en passant par des falaises impressionnantes, le tout semble rester quasi intact malgré quelques passages industriels.
Le 2ème jour , nous avons tenté une randonnée de 4h assez difficile sur la fin. Il s’agissait de monter sur un des sommets de l’île. À la fin, il fallait carrément escalader les rochers pour parvenir en haut du sommet rocailleux ! Mais quelle joie une fois sur ce sommet de 620 mètres dominant l’île et la mer ! Une vue sublime sur la Tasmanie et le parc national de Freycinet ! Gare aux vertiges en regardant en bas de ce pic rocailleux !
Quelle bonheur de pouvoir jouir d’aussi prêt de la faune ! Les animaux sont en liberté mais en même temps nous pouvons les approcher à quelques mètres ! Ces animaux que l’on ne parvenait pas à voir sur l’île principale se présentent en nombre ici !
Nous avons enfin pu voir de grands kangourous des forêts, qui nous ont époustouflé par leurs sauts. Mais aussi des wombats qui ressemblent à de grosses peluches vivantes, ils sont juste trop mignons ! Ils se nourrissent essentiellement d’herbes et font également partis de la famille des marsupiaux. Le 3ème jour, nous avons eu la chance de voir un bébé wombat ! Un wallabie nous a fait également le plaisir de nous montrer de façon bien distincte le petit habitant de sa poche !
Le diable nous a également rendu visite en soirée deux fois. Effectivement, il ne présente pas un aspect des plus gentils de prime abord et à une démarche bien particulière.
Enfin, de drôles d’oies sauvages sorties tout droit de la préhistoire, peuplent l’île. Leur particularité est d’avoir un bec vert fluo et des pattes rose vif !
Autre beauté de l’île, ces falaises naturellement artistiques !