Nous laissons donc le majestueux Mont Cook et faisons la même route que l’allée au retour, longeant le lac Pukaki au bleu inimaginable.
Nous passons la nuit paisiblement au bord d’un petit lac, où le camping sauvage est autorisé, seuls quelques autres camping-cars sont présents, ce lieu calme fait du bien. Car en effet, il y a de nombreux touristes en Nouvelle-Zélande, plus qu’on ne s’y attendait, dont beaucoup de jeunes « baroudeurs » comme nous. Pour faire face à un désordre trop important liés au camping sauvage de tous ces jeunes, la Nouvelle-Zélande a aménagé quelques lieux de campings autorisés : les “free campsites” (c’est-à-dire campings gratuits ou peu onéreux, qui contiennent en général juste un toilette et un point d’eau non potable). Ceux-ci sont souvent pris d’assaut, il vaut donc mieux arriver tôt pour trouver un bon spot ! On y trouve beaucoup de vans, mais quelques tentes résistent ;-) . Ces campsites sont parfois un peu bruyants avec quelques jeunes fêtards :-). Ce n’est pas que nous n’avons pas envie de faire la fête, mais après une journée de vélo nous avons simplement besoin d’une bonne nuit de sommeil . :-) mais ils sont gratuits, alors c’est quand même top et c’est toujours bon à prendre sur un voyage longue durée !
Fermons la parenthèse des free campsites pour en revenir à nos moutons..
Le lendemain nous prenons à nouveau une portion du trail « Alpes à l’océan », ce qui nous fait faire un détour, mais qui est tellement agréable ! C’est tout simplement le bonheur de pédaler sans voitures qui vous frôlent toutes les 2 minutes, avec leurs « ronrons » fatigants, notamment quand on les entend tout une journée sur le vélo avec les pots d’échappement qui vous agressent les narines et les bronches…
Nous prenons donc plaisir à pédaler sur des pistes quand elles sont praticables. Nous parvenons au lac Ohau, où les montagnes se jettent dans le lac. Et bizarrement dans cet endroit un peu reculé, c’est beaucoup plus calme que les lieux précédents très touristiques ! Le contraste est surprenant, nous profitons donc de ces moments privilégiés avec la nature.
Nous revenons ensuite sur la route principale fréquentée, le trail étant après de grade 3, donc pas pour notre tandem. Nous passerons la nuit dans un vrai camping cette fois, au pied du col qui nous attend le lendemain. Ce soir là, Alex sympathise avec «Double R » : Ray et Russel. Un duo de kiwis septuagénaires, amis, ils ont un bon sens de l’humour et une sacré complicité. Ils sont séduits par notre périple à vélo et trouve Manue très brave de faire ça :-).
Sachant que nous devons grimper un col, ils nous proposent le lendemain matin, de prendre nos bagages pour nous faciliter la tâche, et de nous les déposer plus loin. Mais le prochain village où ils pourraient les laisser à un potentiel magasin, se situe 48 kilomètres après le sommet du col. Nous n’avons pas trop envie qu’ils les laissent en bord de route et nous ne pensons pas atteindre le village le soir. Nous refusons finalement l’offre, nous ne le regretterons pas, vous comprendrez très vite pourquoi….
Nous attaquons donc notre ascension graduelle du Lindes pass, de 35 kilomètres, de bonne humeur ! Seul petite crainte du matin dite par Alex : «j’ai peur que le pneu arrière nous lâche. » . Mais comme Alex est souvent inquiet pour le matériel ;-) et que pour le coup il n’a pas l’air d’insister, Manue laisse couler et se dit que si c’était si grave il aurait fait le nécessaire plus tôt :-).
L’ascension se passe bien, en douceur. Les deux derniers kilomètres sont un peu plus raides, mais largement faisables. 500 mètres avant d’arriver au sommet du Lindes Pass, Alex redit : «j’ai vraiment peur que le pneu arrière nous lâche. » 3 secondes après qu’il ai finit sa phrase, ce qui devait arriver arriva : le pneu arrière explosa !!! Juste avant d’arriver au sommet… couper en plein dans notre bel élan ! Fort heureusement, ceci s’est produit dans la montée du col et non dans la descente 1 kilomètre plus loin, ce qui aurait été très dangereux !
Alex était en fait inquiet pour ce pneu, car une éraflure s’était faite sur une piste, il y a plusieurs semaines, probablement à cause de cailloux. Mais celle-ci à mal tournée avec le temps et les efforts et le pneu a carrément explosé, cf photo…
Bien évidemment, nous n’avons pas de pneu arrière de rechange mais seulement un pneu avant (car taille moins standard) que l’on charrie depuis Sydney, sinon ça ne serait pas drôle ! :-)
Or, la ville la plus proche (la Nouvelle-Zélande à une faible densité de population) avec un magasin de vélo se situe à plus de 100 kilomètres ! Nous ferions bien du stop, mais il est déjà 14h quand ça se produit, donc pas le temps de faire l’allée-retour car les magasins ferment tôt ici. Et se faire prendre en stop avec le tandem s’avère vite compliqué…
La seule solution : faire les «Mac-Gyver » et réparer le pneu avec du scotch !!!! Si vous partez en voyage « aventurier », surtout n’oubliez pas votre scotch résistant ! Ça sauve dans bien des situations !
Nous changeons donc la chambre à air et mettons de nombreuses couches de scotch à l’intérieur et extérieur du gros trou, en espérant que ça tienne jusqu’à la ville d'Alexandra…. Vous comprenez maintenant pourquoi il était indispensable que nous ayons nos bagages avec nous, sinon nous n’aurions pas pu réparer le pneu !
Dans la descente du col, nous serrons très fort les doigts (et les fesses ;-) ) pour que le scotch suffise et que la chambre à air n’explose pas en pleine descente !!!! Ouf, ça tient à peu près, nous parvenons sains et saufs en bas du col !
Cette histoire nous a fait perdre un temps considérable, nous devons donc écourter notre trajet en nous arrêtant dans un free campsite au bord d’un hôtel en ruine. Mais celui-ci est accessible uniquement par une piste en mauvais état, qui fait faire un détour de 12 kilomètres. La veille en regardant sur la carte, nous avions vu qu’en fait, ce lieu est situé à seulement 500 mètres de la route, mais qu’une rivière fait obstacle. Un cycliste suisse qui s’était arrêté pour voir si on avait besoin d’aide lors de notre explosion, nous confirma que c’était possible de traverser à pied la rivière, lui-même l’ayant traversé le matin, ayant dormit là-bas.
Nous nous retrouvons donc à faire quelque chose d’encore inédit dans ce voyage : traverser une rivière avec le tandem. Nous devons enlever toutes les sacoches du vélo, et faire passer le tandem de l’autre côté en le portant. L’eau est bien fraîche, ça vivifie après une telle journée ! S’ensuit plusieurs autres passages pour amener les bagages. Ce moment nous aura quand même bien fait rire ! Et ça en valait la peine, car le lieu pour dormir était très mignon et calme.
Nous faisons le même exercice de traversée de rivière le lendemain de manière matinale pour éviter les 6 kms de piste avec notre pneu endommagé . Nous partons assez tôt pour être sûr de ne pas nous retrouver coincé si le pneu ne tenait pas.
Mais les ennuis n’arrivent jamais seul. Nous pédalons environ 1,5 kilomètres, quand Alex réalise que nous avons perdu notre compteur kilométrique ! Nous sommes certains de l’avoir mis en place après la rivière, mais peut-être l’avions nous mal inséré sur son support et qu’il est tombé en route. Or nous y tenons, car il est quasi indispensable de connaître son avancée kilométrique dans un tel voyage, de plus il contient le cumul de tous nos kilomètres depuis le début de l’aventure !!
Il a pu tomber n’importe où, et 1,5 kilomètres de zone de recherche s’est déjà assez grand… nous le cherchons à pied, nous remontons jusqu’à la rivière en vain. Nous faisons le trajet à nouveau en sens inverse, ouf nous finissons par le retrouver !
Nous venons de nouveau de perdre plus d’une heure. Nous réalisons rapidement que nous sommes fatigués de la veille. Nous décidons alors de faire une petite étape de 35 kilomètres et de nous arrêter nous reposer au bord d’un lac.
De plus le lendemain, des warmshowers nous attendent dans la petite ville d’Alexandra. Nous empruntons une jolie route en bord de gorge pour arriver à cette destination.
Nous passons la nuit paisiblement au bord d’un petit lac, où le camping sauvage est autorisé, seuls quelques autres camping-cars sont présents, ce lieu calme fait du bien. Car en effet, il y a de nombreux touristes en Nouvelle-Zélande, plus qu’on ne s’y attendait, dont beaucoup de jeunes « baroudeurs » comme nous. Pour faire face à un désordre trop important liés au camping sauvage de tous ces jeunes, la Nouvelle-Zélande a aménagé quelques lieux de campings autorisés : les “free campsites” (c’est-à-dire campings gratuits ou peu onéreux, qui contiennent en général juste un toilette et un point d’eau non potable). Ceux-ci sont souvent pris d’assaut, il vaut donc mieux arriver tôt pour trouver un bon spot ! On y trouve beaucoup de vans, mais quelques tentes résistent ;-) . Ces campsites sont parfois un peu bruyants avec quelques jeunes fêtards :-). Ce n’est pas que nous n’avons pas envie de faire la fête, mais après une journée de vélo nous avons simplement besoin d’une bonne nuit de sommeil . :-) mais ils sont gratuits, alors c’est quand même top et c’est toujours bon à prendre sur un voyage longue durée !
Fermons la parenthèse des free campsites pour en revenir à nos moutons..
Le lendemain nous prenons à nouveau une portion du trail « Alpes à l’océan », ce qui nous fait faire un détour, mais qui est tellement agréable ! C’est tout simplement le bonheur de pédaler sans voitures qui vous frôlent toutes les 2 minutes, avec leurs « ronrons » fatigants, notamment quand on les entend tout une journée sur le vélo avec les pots d’échappement qui vous agressent les narines et les bronches…
Nous prenons donc plaisir à pédaler sur des pistes quand elles sont praticables. Nous parvenons au lac Ohau, où les montagnes se jettent dans le lac. Et bizarrement dans cet endroit un peu reculé, c’est beaucoup plus calme que les lieux précédents très touristiques ! Le contraste est surprenant, nous profitons donc de ces moments privilégiés avec la nature.
Nous revenons ensuite sur la route principale fréquentée, le trail étant après de grade 3, donc pas pour notre tandem. Nous passerons la nuit dans un vrai camping cette fois, au pied du col qui nous attend le lendemain. Ce soir là, Alex sympathise avec «Double R » : Ray et Russel. Un duo de kiwis septuagénaires, amis, ils ont un bon sens de l’humour et une sacré complicité. Ils sont séduits par notre périple à vélo et trouve Manue très brave de faire ça :-).
Sachant que nous devons grimper un col, ils nous proposent le lendemain matin, de prendre nos bagages pour nous faciliter la tâche, et de nous les déposer plus loin. Mais le prochain village où ils pourraient les laisser à un potentiel magasin, se situe 48 kilomètres après le sommet du col. Nous n’avons pas trop envie qu’ils les laissent en bord de route et nous ne pensons pas atteindre le village le soir. Nous refusons finalement l’offre, nous ne le regretterons pas, vous comprendrez très vite pourquoi….
Nous attaquons donc notre ascension graduelle du Lindes pass, de 35 kilomètres, de bonne humeur ! Seul petite crainte du matin dite par Alex : «j’ai peur que le pneu arrière nous lâche. » . Mais comme Alex est souvent inquiet pour le matériel ;-) et que pour le coup il n’a pas l’air d’insister, Manue laisse couler et se dit que si c’était si grave il aurait fait le nécessaire plus tôt :-).
L’ascension se passe bien, en douceur. Les deux derniers kilomètres sont un peu plus raides, mais largement faisables. 500 mètres avant d’arriver au sommet du Lindes Pass, Alex redit : «j’ai vraiment peur que le pneu arrière nous lâche. » 3 secondes après qu’il ai finit sa phrase, ce qui devait arriver arriva : le pneu arrière explosa !!! Juste avant d’arriver au sommet… couper en plein dans notre bel élan ! Fort heureusement, ceci s’est produit dans la montée du col et non dans la descente 1 kilomètre plus loin, ce qui aurait été très dangereux !
Alex était en fait inquiet pour ce pneu, car une éraflure s’était faite sur une piste, il y a plusieurs semaines, probablement à cause de cailloux. Mais celle-ci à mal tournée avec le temps et les efforts et le pneu a carrément explosé, cf photo…
Bien évidemment, nous n’avons pas de pneu arrière de rechange mais seulement un pneu avant (car taille moins standard) que l’on charrie depuis Sydney, sinon ça ne serait pas drôle ! :-)
Or, la ville la plus proche (la Nouvelle-Zélande à une faible densité de population) avec un magasin de vélo se situe à plus de 100 kilomètres ! Nous ferions bien du stop, mais il est déjà 14h quand ça se produit, donc pas le temps de faire l’allée-retour car les magasins ferment tôt ici. Et se faire prendre en stop avec le tandem s’avère vite compliqué…
La seule solution : faire les «Mac-Gyver » et réparer le pneu avec du scotch !!!! Si vous partez en voyage « aventurier », surtout n’oubliez pas votre scotch résistant ! Ça sauve dans bien des situations !
Nous changeons donc la chambre à air et mettons de nombreuses couches de scotch à l’intérieur et extérieur du gros trou, en espérant que ça tienne jusqu’à la ville d'Alexandra…. Vous comprenez maintenant pourquoi il était indispensable que nous ayons nos bagages avec nous, sinon nous n’aurions pas pu réparer le pneu !
Dans la descente du col, nous serrons très fort les doigts (et les fesses ;-) ) pour que le scotch suffise et que la chambre à air n’explose pas en pleine descente !!!! Ouf, ça tient à peu près, nous parvenons sains et saufs en bas du col !
Cette histoire nous a fait perdre un temps considérable, nous devons donc écourter notre trajet en nous arrêtant dans un free campsite au bord d’un hôtel en ruine. Mais celui-ci est accessible uniquement par une piste en mauvais état, qui fait faire un détour de 12 kilomètres. La veille en regardant sur la carte, nous avions vu qu’en fait, ce lieu est situé à seulement 500 mètres de la route, mais qu’une rivière fait obstacle. Un cycliste suisse qui s’était arrêté pour voir si on avait besoin d’aide lors de notre explosion, nous confirma que c’était possible de traverser à pied la rivière, lui-même l’ayant traversé le matin, ayant dormit là-bas.
Nous nous retrouvons donc à faire quelque chose d’encore inédit dans ce voyage : traverser une rivière avec le tandem. Nous devons enlever toutes les sacoches du vélo, et faire passer le tandem de l’autre côté en le portant. L’eau est bien fraîche, ça vivifie après une telle journée ! S’ensuit plusieurs autres passages pour amener les bagages. Ce moment nous aura quand même bien fait rire ! Et ça en valait la peine, car le lieu pour dormir était très mignon et calme.
Nous faisons le même exercice de traversée de rivière le lendemain de manière matinale pour éviter les 6 kms de piste avec notre pneu endommagé . Nous partons assez tôt pour être sûr de ne pas nous retrouver coincé si le pneu ne tenait pas.
Mais les ennuis n’arrivent jamais seul. Nous pédalons environ 1,5 kilomètres, quand Alex réalise que nous avons perdu notre compteur kilométrique ! Nous sommes certains de l’avoir mis en place après la rivière, mais peut-être l’avions nous mal inséré sur son support et qu’il est tombé en route. Or nous y tenons, car il est quasi indispensable de connaître son avancée kilométrique dans un tel voyage, de plus il contient le cumul de tous nos kilomètres depuis le début de l’aventure !!
Il a pu tomber n’importe où, et 1,5 kilomètres de zone de recherche s’est déjà assez grand… nous le cherchons à pied, nous remontons jusqu’à la rivière en vain. Nous faisons le trajet à nouveau en sens inverse, ouf nous finissons par le retrouver !
Nous venons de nouveau de perdre plus d’une heure. Nous réalisons rapidement que nous sommes fatigués de la veille. Nous décidons alors de faire une petite étape de 35 kilomètres et de nous arrêter nous reposer au bord d’un lac.
De plus le lendemain, des warmshowers nous attendent dans la petite ville d’Alexandra. Nous empruntons une jolie route en bord de gorge pour arriver à cette destination.